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Les régressions de sommeil, ça vous parle ?

Votre bébé dormait plutôt bien – avec une bonne routine de siestes la journée et un endormissement facile le soir. Mais depuis quelques jours, rien ne va plus. Et s’il était tout simplement dans une phase de régression de sommeil ? 

Une régression du sommeil est une dégradation soudaine du sommeil qui se traduit par des réveils nocturnes fréquents, des siestes qui se compliquent voire qui deviennent impossibles ou encore une résistance au moment du coucher. 

Selon le Dr T. Brazelton, grand pédiatre américain et expert en développement de l’enfant, les régressions de sommeil sont une phase normale de désorganisation dans le corps et le cerveau d’un bébé ou d’un enfant qui se produit juste avant ou pendant l’acquisition d’une nouvelle compétence sur le plan psychomoteur (position assise, quatre pattes, marche..) ou cognitif (comme le langage par exemple). Et oui, un enfant ne sait pas tout faire à la fois. Pour pouvoir progresser d’un côté, il devra régresser de l’autre, le temps d’assimiler et de maîtriser pleinement ses nouvelles compétences. 

Mais comment être certain que c’est une régression de sommeil ?

Les signes sont en fait assez faciles à repérer : 

  • un regain ou une perte d’appétit (le sommeil et l’alimentation étant toujours intrinsèquement liés) ;
  • des réveils nocturnes fréquents (alors qu’il dormait bien jusqu’à présent) ;
  • des siestes qui se compliquent voire qui deviennent impossibles ;
  • une résistance au moment du coucher ; 
  • davantage de pleurs ;
  • un changement d’habitude brutal (votre bébé allaité ne s’endort plus au sein, le bercement à bras ou en poussette ne fonctionne plus) ;
  • un enfant qui ne quitte plus sa maman ou son papa et réclame plus d’attention et de câlins (sans que cela soit lié à un pic d’angoisse de séparation) ;

Il existe 5 régressions de sommeil majeures chez l’enfant : 

  • A 4 mois :   il s’agit ici d’une des régressions les plus importantes. La plupart des parents se retrouvent confrontés à de fréquents réveils nocturnes entre le 4e et le 5e mois de leur bébé. Cette régression est liée à un changement hormonal et un développement émotionnel. Votre bébé commence à prendre conscience qu’il est un être à part entière et éprouve des difficultés à se séparer de vous.  C’est également à ce moment que son sommeil commence à évoluer et que ses cycles de sommeil se modifient (il passe d’un endormissement en sommeil agité à un endormissement en sommeil lent léger puis profond). Et c’est justement cette transition entre ces différents cycles qui va provoquer de nombreux réveils nocturnes. 
  • Entre 7 et 9 mois : votre enfant traverse un véritable ras de marrée sur le plan neurologique et psychomoteur. C’est pendant cette période que votre bébé va apprendre à s’assoir, certains peuvent même commencer à ramper sur le ventre, faire du quatre pattes et même se tenir debout ! Et comme on l’a vu, une régression se produit la plupart du temps juste avant ou pendant l’acquisition d’une nouvelle compétence sur le plan psychomoteur. C’est aussi à cet âge que la fameuse angoisse de séparation commence à pointer le bout de son nez ! 
  • 12 mois : c’est pour certains, l’âge des premiers pas (encore une nouvelle compétence à maitriser !) mais aussi et surtout un important développement au plan émotionnel et cognitif avec le développement du langage.  
  • 15-18 mois : c’est LE pic d’angoisse de séparation. On rajoute à cela, le développement de plus en plus marqué du langage, l’acquisition de la marche et la transition de deux à une sieste… Le résultat ? Un enfant en surfatigue au coucher qui a du mal à s’apaiser pour s’endormir. Et on sait que la surfatigue provoque malheureusement des réveils nocturnes…  
  • 2 / 3 ans : votre enfant n’a qu’un mot à la bouche : NON ! Il s’affirme et teste vos limites. Le coucher peut alors ressembler à un véritable champ de bataille ! Et puis, c’est à cet âge-là que la peur des monstres fait aussi son apparition … 

Comment réagir ? 

  • On se rassure en se disant que c’est temporaire ! Une régression dure en moyenne 15 jours, un peu plus d’un mois parfois quand elle est coriace. Souvent, les parents ne se rendent compte qu’ils sont confrontés à une régression du sommeil qu’après les premiers pas de leur bébé, ou lorsqu’il commence à ramper ou encore quand après qu’il ait prononcé ses premiers mots. Ce n’est qu’avec le recul que l’on se rend compte que son enfant était en fait en train d’acquérir une nouvelle compétence !
  • On rassure son enfant et on répond à ses besoins ! Trouvez comment apaiser votre enfant pour qu’il puisse dormir du mieux possible. Si ce n’est déjà fait, créer un rituel du coucher long et apaisant. Si vous en avez déjà mis un en place qui fonctionne, surtout ne changez rien !
  • On continue à respecter des horaires réguliers de coucher et de lever, de repas et de siestes. Régularité est le maitre mot, toujours…
  • Essayez de ne pas (re)créer de nouvelles habitudes de sommeil si vous le pouvez. Résistez à la tentation de réintroduire un biberon de nuit si vous aviez réussi à l’éliminer ou de le rendormir dans vos bras s’il arrivait enfin à s’endormir de manière autonome…
  • Pratiquez, pratiquez, pratiquez ! Si vous voyez que votre petit bout commence à vouloir se tenir assis tout seul, ramper, se tenir debout ou faire ses premiers pas, essayez de l’aider à le faire pendant la journée. Plus il pratiquera la journée, plus vite il maitrisera sa nouvelle compétence et plus vite cette régression sera dernière vous, ouf !

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